Roman jeune adulte – Sarbacane, septembre 2012
Soutenu par Amnesty International
Lisez un extrait de La pouilleuse
Paris, VIIe arrondissement, huit heures du matin. Comme souvent, David, Elise, Gonzague, Anne-Laure et Florian, sans Marguerite qui est coincée à Levallois à cause des grèves, et sans Mathieu qui n’est plus là, décident de sécher les cours. Mais ce jour-là, leur matinée buissonnière ne se passe pas comme prévu. Par désoeuvrement, par ennui, par ressentiment, et pour d’autres raisons qu’ils ne saisissent qu’à demi-mot, ils enlèvent une fillette à l’entrée d’une piscine. Une fillette qui a des poux.
C’est David, le plus faible et le plus sensible de la bande, qui raconte cette journée-charnière dans la vie de cinq lycéens des beaux quartiers de Paris.
Un roman urbain, sombre et court, à lire à partir de 14 ans.
Sélectionné pour le Prix du Roman Noir des collégiens d’Aubusson
Sélectionné pour le Prix de la Nouvelle Revue Pédagogique.
Sélectionné pour le Prix Tatoulu 2013-2014
On en parle…
Sur Enfantipages, 22/08/2012: ‘Le texte se lit le souffle court et d’un trait, dans une profusion de détails sidérants et de dialogues secs comme le claquement des ciseaux. Volontairement dérangeant, magnifiquement happant, La pouilleuse emporte loin, dans un contexte de porte d’à côté, et appose son empreinte pour longtemps.’
Culturebox, 08/09/2012: ‘Ce roman est court, glacial, sec. Il décrit avec une minutie chirurgicale ce déchaînement de haine. Le rôle de chacun. L’effet de groupe. Dès le début du récit, le narrateur (l’un des protagonistes) constate: “C’était pas particulièrement planifié ce qui s’est passé ensuite, contrairement à ce que beaucoup de gens ont dit – les journalistes, ils croient que tout est prémédité, organisé, répété, mais on n’est pas des terroristes. Ça ne s’est pas passé comme ça. Les gens veulent savoir pourquoi, ça ne vous arrive jamais à vous, qu’il n’y ait pas de pourquoi?”. Et c’est ce qui fait froid dans le dos. L’auteur décrit une situation, un alignement de faits, un passage à l’acte dont les raisons échappent aux acteurs eux-mêmes.’
Le Télégramme, 16/09/2012: ‘Dès les premières pages, on entre dans un univers sombre et on comprend que quelque chose de moche est arrivé. L’écriture est brute, les personnages antipathiques et la thématique difficile. Pourtant, et c’est là qu’on reconnaît tout le talent de l’auteur, on ne peut pas refermer ce roman qu’on lit d’une traite et qui claque comme un coup de fouet.’
Azilis, 19/09/2012: ‘J’avais l’impression d’assister à l’impossible mais de ne pouvoir rien faire. Clémentine Beauvais, l’auteure, a une plume vraiment en adéquation avec l’histoire qu’elle nous raconte. Elle arrive, à travers les mots de ce personnage acteur de cet évènements, à montrer le chavirage de jeunes, pleins de préjugés non fondés, en mal d’activités vers l’irréparable et l’impensable. A travers ce court récit qui se lit d’une traite (on ne peut faire autrement que de continuer la lecture pour savoir ce qui attend la petite, on veut être soulagée pour elle), l’auteure, je pense, veut donner une leçon sur la responsabilité de chacun devant nos actes, veut nous faire réfléchir sur nos différences, sur les discriminations…Un roman dérangeant, perturbant, provocant mais nécessaire pour faire réfléchir les jeunes!’
Blog Ados, 13/10/2012: ‘La lecture de ce très court roman de Clémentine Beauvais ne laissera personne indifférent et je mets d’ailleurs quiconque au défi de pouvoir en arrêter la lecture avant d’être arrivé à l’épilogue. Par une écriture concise et sèche, son sens du dialogue et de la construction, Clémentine Beauvais offre à son lecteur, dans un texte court, haletant et tendu une occasion salutaire de réfléchir à la notion de responsabilité qui devrait habiter chacun d’entre nous. Un roman soutenu par Amnesty International, à lire et à faire lire à partir 13 ans-14 ans y compris à des lecteurs peu enthousiastes !’
La mare aux mots, 29/10/2012: ‘Ce livre est un coup de poing dans l’estomac, on en reste sans voix. Je l’ai lu d’une traite dans mon lit et j’ai eu du mal à trouver le sommeil, puis il a habité mes rêves… C’est un roman qui marque, qui ne laisse pas indifférent. On y parle de racisme, de préjugés. On tremble en se demandant quel sera le dénouement, on a envie de parler à ces jeunes en disant « ne fais pas ça » quand on s’aperçoit dans quel engrenage ils ont mis le doigt, vers où ils vont. Clémentine Beauvais a une façon d’écrire qui scotche, une vraie plume. Ses mots claquent, cognent là où il faut. On est happé par son texte et on ne s’en remet pas vraiment. Un roman (à se procurer de toute urgence) en partenariat avec Amnesty International, d’une auteur à suivre de très près !’
D’un livre à l’autre, 1/11/2012: ‘L’écriture concise et sèche de Clémentine Beauvais plonge le lecteur dans l’horreur qui ne peut qu’être spectateur du déchaînement de haine qui s’abat sur cette petite fille sans défense. L’humiliation qu’elle subit est insupportable. Notre narrateur, David, nous transmet les faits froidement sans prendre réellement conscience de ce qui est en train de se passer. L’angoisse est omniprésente. On suffoque. Ce roman qui met en scène les préjugés, et les actes qui en découlent, de ces cinq adolescents, appelle au questionnement sur l’effet de groupe et la capacité de ces jeunes à faire ou non la part des choses sur l’origine de leurs actes et surtout sur leurs conséquences.En conclusion, un court roman qui vaut vraiment le détour. Une histoire horrible et glaciale, où la violence se vulgarise et devient prétexte à un passe-temps pour des ados à la dérive. A découvrir !’
Culturopoing, 1/11/2012: Coup de Coeur (10/10). ‘Peut-être est-ce du au jeune âge de son auteur, en tout cas ce roman ne fait pas semblant. C’est l’histoire de cinq lycéens qui font l’école buissonnière et dont la journée dérape. En chemin vers le studio de l’un d’eux pour y traîner, ils kidnappent une petite fille qui a des poux et la maltraitent. Le narrateur est celui d’entre eux qui doute le plus du bien-fondé de l’opération, pourtant du fait de sa position de nouvel arrivant dans le groupe, il ne s’autorisera pas à intervenir. Malaise, bêtise, ambiguïté, excès, ce récit d’un réalisme frappant s’enchaîne sans jamais perdre de souffle. Préjugés et responsabilité en sont les thèmes forts, amenés avec grand talent.’
Maman Baobab, 12/11/2012: ‘On ne sait pas pourquoi ni comment, toutes les barrières sautent. Et le lecteur suit, dans la vraisemblance, le groupe qui enlève l’enfant, la séquestre dans un appartement, avec au moins un objectif admis, celui de l’épouiller. Pour le reste, pour la suite, je vous laisse ouvrir vous même ce roman pour découvrir jusqu’au ils vont tous aller, s’entraînant les uns les autres, entre leaders et moutons silencieux, ils seront tous responsables, tous coupables. La narration est menée avec brio, tout en tension par Clémentine Beauvais qui pointe tout de rouge, la limite fragile entre le racisme dit ‘ordinaire’ et des scènes qui pourraient tourner à l’horreur. Il y a moins d’un pas, et c’est bien là, le drame. J’ai refermé le livre, un matin dans le train. J’ai eu mal au ventre un bon moment dans la matinée, le noeud dans la gorge, le mal de mer. Rien de surprenant que je pense que ce roman puisse s’inviter dans mon sommeil.’
La littérature jeunesse de Judith et Sophie, 13/11/2012: ‘En lisant ce livre, j’ai été confronté à pas mal de sentiments mais c’est la honte qui l’emporte. Le talent de l’auteure, c’est d’être parvenu à nous raconter une histoire immonde en montrant à quel point ça pourrait être réel et commis par n’importe lequel d’entre nous. Finalement, est-ce vraiment une fiction ? Combien de fois, des histoires de ce genre nous sont racontées aux informations ? Ce sont des dérapages, dont l’issue peut être fatale. Ce roman nous montre juste l’histoire de l’intérieur avec les bourreaux en première ligne. On a tous de quoi trembler avec ce livre ! Je ne peux pas dire que j’ai aimé ce livre, je ne crois pas que ce soit le genre de livre qui s’aime ! Par contre, ça donne à réfléchir et finalement, n’est-ce pas l’intérêt de la littérature ?’
Lecture commune sur le blog d’A l’ombre du grand arbre
Serial Blogueuses, 12/02/2013: ‘C’est un roman effrayant et très dense, qui provoque et mérite la réflexion. A lire absolument !
Dans Causette, Février 2013:
Parolimages DaDo, 18/06/13: ‘Un roman qui ne manque pas d’interroger : comment cette indifférence à l’autre ? Comment peut-on devenir ces êtres froids sans affect, tortionnaires ? De quelles amertumes, frustrations, cela peut-il advenir ? Quels fondements à cela ? David et Elise n’adhèrent pas totalement mais laissent faire. Cela pose, aussi, une énigme. Rester soudés parce ce que du même groupe ? C’est terrible. C’est par la voix de David que nous assistons à cette sombre journée. David en prison, comme les autres. Un polar noir, très noir. Un récit qui devrait mener loin le lecteur dans son regard du fait divers jamais fortuit, jamais innocent.’
Je n’ai pas l’habitude de laisser un commentaire. Votre billet m’a interpellée alors j’ose laisser un message : vraiment merci pour ce témoignage et cet espace d’expression pour vos lecteurs !
Merci beaucoup!